Chacun chez soi - l'Armoise commune

L'Armoise est en ce moment-même toute boutonnée de ses bourgeons floraux. Lorsque je tentai un contact avec elle (le jour d'Halloween, en 2007), le pendule indiqua comme divinité proche le dieu égyptien Sepa. Surprise ! Traditionnellement, l’armoise est rapprochée de la déesse Artémis. Cela ne veut pas dire que la sagesse des anciens soit erronée ou que le pendule soit dans l'erreur. Artemis est une déesse à multiples facettes. Facettes qu’elle partage avec d’autres dieux.

Le pendule désigne ici Sepa. Hors, Sepa est une divinité égyptienne dont les caractéristiques sont très précises. Sepa est d’abord un dieu mille pattes, ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler la physionomie de l’armoise. Mais il s’agit surtout d’un dieu protecteur. Sepa protège contre esprits maléfiques et des animaux sauvages. Il protège notamment contre les morsures de serpent et celles des scorpions. Il est clairement reconnu comme un dieu protecteur.

 Il est probable que son nom aie donné lieu au mot « sépulture ». Il est en effet associé également au séjour des morts. En effet, les « ennemis » les plus importants des morts sont les insectes. Ce sont les insectes qui s’attaquent à eux et qui les décomposent. Hors, le mille patte s’attaque aux insectes. Les Egyptiens le voyaient donc comme un protecteur des morts. C’est ainsi que Sepa est souvent considéré comme un collaborateur d’Osiris (qui, entre autres, est le Seigneur des Morts ») et d’Anubis (qui règne sur le Royaume des Morts).

Nous voyons apparaître déjà l’aspect ambigu de cette divinité. Il protège les vivants (contre les esprits malfaisants, les animaux féroces,…) mais il protège aussi les morts. Il empêche les vivants de mourir et les morts de se décomposer. Il est donc un protecteur des êtres, il les garde tels qu’ils sont.

L’Armoise est justement une plante très appréciée des sorcières et cela pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles est que l’Armoise éloigne le mal. On l’utilise ainsi pour purifier les objets magiques afin d’en chasser les résidus éthériques. On la fait brûler également afin de se protégre lors des sorties astrales. Grâce à l’armoise, le voyageur de l’astral est assuré de réintégrer son corps physique. En ce sens, on retrouve le rôle de Sepa. Bien que régnant sur les vivants et sur les morts, il protège les uns et les autres afin que chacun puisse rester là où il se trouve. Sepa protège très vraisemblablement les sorties astrales afin que l’on n’y trépasse pas.

Albert le Grand disait que l’armoise repoussait les esprits, le poison, le feu et autres nuisances. On l’utilisait comme protection contre les mauvais sorts.

Selon la bible de la magie naturelle, l’armoise sert également à éloigner les criminels et protège donc efficacement une maison. Elle empêche les faux amis de s’approcher.

Désignant Sepa comme divinité tutélaire, le pendule insiste donc sur le rôle protecteur de l’armoise.

Artémis est aussi une divinité protectrice. Elle ne porte pas un arc pour rien. Elle protège notamment les jeunes vierges contre les hommes mal intentionnés. Une fonction qui est très certainement à rapprocher de l’Armoise.

Cela dit, la sorcellerie insiste sur d’autres fonctions de cette plante. Ainsi, on la dit favoriser la voyance. Cela peut être associé à Artémis. Artémis est une divinité lunaire qui éclaire ceux qui sont à un carrefour de leur vie, ceux qui doivent faire des choix. C’est souvent dans de telles situations que l’on fait appel aux voyantes.

L’Armoise aide elle aussi à la voyance et à y voir clair. Mais sa manière d’agir n’est peut-être pas pareil à celui de la Menthe. Si la Menthe éclaire, l’Armoise protège et purifie. Elle aide à y voir clair en nettoyant les outils divinatoires de tous les résidus éthériques qui s’y accrochent et qui pourraient troubler la vision. Elle empêche également des esprits malins de s’approcher, qui pourraient, eux aussi, empêcher d’y voir clair. Quand on est à un carrefour, on est vulnérable. Le danger peut venir de tous les côtés. Déesse des carrefours, Artémis, armée de son arc, protège ceux qui s’y trouvent. Elle éclaire par sa facette « PHOEBE ». On peut dire également qu’elle protège par son aspect « SEPA ». Si les voyantes font confiance à l’armoise, c’est peut-être surtout parce qu’elle leur assure de travailler sans risque car elles sont protégées par l’armoise.

Un dernier aspect à souligner est la féminité associée généralement à l’Armoise. Sans doute parce qu’Artémis est elle-même une déesse très féminine et protectrice des femmes. Mais il faut quand même se rappeler que l’armoise peut-être abortive, on recommande aux femmes enceintes de ne pas l’utiliser. A priori, elle ne favoriserait pas les naissances. Par contre, elle était utilisée jadis comme remède contre les sorts d’impuissance. Elle rétablissait donc la fertilité des hommes. Elle calme aussi les règles douloureuses; Personnellement, je rapproche le fait que l’Armoise soie abortive du fait qu’elle protège les sorties astrales. Passer du monde des vivants à celui des morts et vice versa n’est pas quelque chose qu’elle favorise. Elle protège plutôt les choses telles qu’elles sont. Ne pourrait-on d’ailleurs pas dire qu’elle est la plante de l’éternité ?…

 Au départ, il semblait étonnant que ce ne soit pas Artémis que le pendule désigne comme divinité tutélaire alors que c’est si évident, l’armoise portant son nom. C’est que le pendule voulait insister sur un aspect bien précis d’Artémis : celui de protectrice. C’est ainsi qu’il a désigné la divinité tutélaire protectrice par excellence : SEPA.

C’est intéressant que j'aie réalisé ce contact avec l'Armoise le jour même d'Halloween. Le jour où les portes du royaume des morts sont ouvertes. Je le considère comme un signe. Ce n’est pas un hasard si cette méditation s’est effectuée ce jour-là.

L’Armoise est la grande protectrice. La plante de l’éternité.

Cela dit, cette plante dégage une certaine forme d’indépendance. Pourquoi se protéger autant des influences extérieures ? Sans doute pour qu’elles ne polluent pas le raisonnement. S’il doit y avoir transformation, elle doit venir de l’intérieur, pas de l’extérieur. C’est seul que le chemin se parcourt.